vendredi 20 mai 2011

C'est parti le lundi 16 mai 2011 !

Un aperçu du chemin parcouru, du 16 mai au 24 juin 2011 par le père François-Jérôme Leroy 

"Ca y est, je suis parti vers saint Jacques de Compostelle... en vélo couché, ce lundi 16 mai 2011, non sans mal, d'abord avec Messe le matin avec mes confrères de la communauté ND de la Sagesse au Foyer de Charité de Poissy.
Retour à Baye ensuite vers 16h avec la bénédiction."
Bénédiction solennisée ! en présence de 2 Jacquets, dont François Louviot, ami du Foyer. Sont présents quelques membres de la famille du Foyer et les premiers arrivants de la retraite du père Alain Rouel qui débute en ce lundi soir.













"Départ effectif à 19 h !"
Alors que la messe des retraitants a commencé, le père commence son périple.... sans caméra, mais soutenu par la prière de tous.




1ère étape le 1er soir, 16 mai : Sézanne (16 km de Baye)
Je suis accueilli au presbytère par le père François Ronez.


Mardi 17 mai, départ de Sézanne, en route vers Troyes
J'ai d'abord dit la messe chez les soeurs de ND de Bonsecours, j'ai été heureux de les revoir. Petit déjeuner avec le père Ronez puis visite à une vieille amie du Foyer, Elisabeth Blanchard, chez les sœurs Aviat. Elle est dans un état de santé très précaire, me recommandant à sa prière. Je l’ai assurée que je l’emmenais d’une certaine manière avec moi, comme tous ceux à qui ce blog est destiné. Je suis enfin parti de Sézanne pour Anglure.
Le père Rinaldo Pasian (60 ans de sacerdoce) m’a accueilli comme prévu… d’une manière surprenante, en me mettant à contribution selon  « l’esprit jacquet » ! : travail d’arrachage de chardons, travail auquel il « m’arrache » au bout d’1/2h pour m’offrir un bon déjeuner. Il m’a emmené dans l’île voir la proprieté du père Patrice Olivier. J’arrive enfin à repartir d’Anglure à 15h15, pour faire la plus grosse étape de la journée, c’est à dire environ 50 km dans l’après-midi.  J’arrive à l’école ste Maure, près de Troyes, pour y apprendre que Claude Patenôtre n’est pas là et je poursuis (les derniers kms de la journée sont toujours les plus durs) jusqu’à ste Savine où j’arrive chez

le père Nicolas Derrey, curé 



avec seulement 1/2h de retard. Hébergement chez des paroissiens ensuite, Geneviève et Patrice Defontis.


Je commence à me convertir : je pratique maintenant la douche le soir !




Mercredi 18 mai, départ de Troyes, en route vers Pontigny
Petit déjeuner avec les Defontis à 6h. Messe à 9h avec le père Nicolas dans une chapelle de quartier où il y avait tout de même un assistant. Départ vers le sud à 10h30 avec la ferme intention de faire plus de route le matin. A la sortie de Bouilly, je passe dans une maison pour faire le plein d’eau et je suis invité à déjeuner! Un médecin retraité, de Troyes, est là, très original, qui se déclare athée mais soignait gratuitement les ecclésiastiques de la ville ! Discussions d’autant plus passionnantes qu’il a une collection d’une dizaine de voitures anciennes ! J’arrive à repartir tout de même à 14h45. Etape à 17h à la chapelle st Joseph, à Villeneuve aux chemins, en empruntant la nationale 77 avec mon ange-gardien. Finalement, je préfère les grandes routes, c’est plus large et plus rapide, même en vélo. 19h30, arrivée à Pontigny où il y a une abbaye gigantesque et la Mission de France. Logement tout de même obtenu à la maison de la Mission de France.

Pontigny, une belle statue de la Vierge

Jeudi 19 mai, en route vers Vézelay
Ce jeudi matin, oraison dans le bel oratoire de cette maison et messe repoussée à midi à Châblis, avec tout de même 6 paroissiens pour cette messe non prévue, grâce à un vieil ami de mon père producteur de vin. Cet ami, Jean-Claude Simonnet, est venu me chercher à Auxerre où mon vélo est chez le réparateur (mais pour peu de temps) : changement des roulements du pédalier.
14h30, après un bon déjeuner chez les Simonnet à Châblis, Jean-Claude me reconduit à Auxerre d’où je repars en vélo à 14h30. Vers 17h, le ciel est clément, pour la terre : il pleut ! J’inaugure l’équipement ad hoc. Merci Décathlon !!
19h45, arrivée après 73 km dans la journée à Vézelay et accueil par le frère Benoît-Joseph (Labre), de la Fraternité de Jérusalem. Nous sommes 5 pelerins en dortoir : Hollande, Finlande, Allemagne…
Adoration possible à la Basilique de Vézelay jusqu’à minuit. Et le lendemain office du matin à 7h avec les Fraternités Monastiques de Jérusalem.
A suivre…mais tout d'abord quelques souvenirs de la région (chapelle St Lazare...):







Vendredi 20 mai  : C’était un vrai vendredi  !
La veille, j’ai profité de l’Adoration jusqu’à minuit dans la crypte de la Basilique de Vézelay. Le matin, j’ai célébré la messe assez tôt  avec un frère prêtre et j’en ai profité pour me confesser ensuite.
Mais la fatigue aidant, j’ai traîné pour partir (11h45). Pique-nique à Clamecy. Bienheureuse pluie qui me donne l’occasion de prendre du temps pour chercher un hébergement à Bourras l’Abbaye, loin de la Charité sur Loire, où j’espérais aboutir. Soit seulement environ 50 km dans la journée, mais accueil très sympathique de la part de la famille qui m’attendait pour dîner avec des amis.



Samedi 21mai,
Sa première carte postale, intitulée "La route de St-Jacques-de-Compostelle, de Vézelay à Nevers", nous parvient à Baye :

"Très chers,
peinant sur la route - surtout en fin de journée - je n'oublie pas ceux qui sont plus discrètement "au charbon" ! ... Programme tenu, environ 65 km par jour... etc".

Le père se rapproche donc de St Jacques... "peu à peu, peu à peu, peu à peu" aurait dit le père Finet...



Bourges-St Doulchard
Les Annonciades, à St Doulchard, accueillent le pélerin de la Marne....  http://catholique-bourges.cef.fr/communaute/religieuses/annonciade/index.htm

.... au terme de la journée suivante :
Ce samedi, je réussis à partir à 10h15. Je devais célébrer la messe à la Charité-sur-Loire, mais j’y suis arrivé trop tard. Messe reportée donc le soir chez les Annonciades à St Doulchard, et une petite sœur y participe.
Pique  Nique en face de l’impressionnante église de la Charité-sur-Loire. Le samedi soir, je renonce à contourner Bourges (circulation pas évidente).
Je vais bénéficier de l’accueil merveilleux des Annonciades de St Doulchard, où je peux me reposer.


Dimanche 22 mai, Bourges- St Doulchard, rencontre avec des frères prêtres, père Joël Massip (merci pour tous les services rendus !) et la communauté St Martin

Joie d’aller concélébrer à la cathédrale de Bourges  avec le père Joël Massip, archiprêtre qui vient dîner avec nous chez les Annonciades.


Le soir, arrivée du père Paul Préaux (photo de gauche), modérateur de la communauté St Martin (que la communauté de Baye a pu entendre dernièrement à Châlons pendant une récollection pour les consacrés du diocèse). Ce dernier arrive avec 4 de ses confrères (Pierre Doat, diacre et don Vincent Clavery encadrent le p Massip sur la photo des 3).





Lundi 23 mai,  « une semaine de vélo déjà et quelques images dans ma tête : en regardant comment ça se passe sur la route, je pense à « Gulliver et Liliput » ; « le lièvre et la tortue » ; et le « percheron, qui avance lentement »…

La politique des voitures me croisant est assez drôle : certains n’osent pas me doubler et font donc rouler au pas les gros camions derrière eux ! ; d’autres se lancent dans le défi de me doubler mais alors ils font un tel écart à gauche que j’ai la sensation d’avoir 5 mètres de large pour moi tout seul !
Je ne roule pas vite. J’avance lentement mais sûrement.

En ce lundi, cap sur Chateauroux. Ce matin, messe présidée par le père Paul Préaux puis départ de St Doulchard. Je m’arrête un peu longtemps dans le sanctuaire d’Issoudun. Mme Devaux, mère d’un jeune prêtre, me reçoit pour dîner avec le père Vincent Beguin. Hébergement au presbytère.

En tous les cas, je peux vous dire qu’une semaine de vélo couché, et ce sont des avant bras « cuits » assurés !




Mardi 24 mai,  direction St Benoît du Sault

Messe concélébrée à Chateauroux avec les pères Vincent Béguin et Patrick Guignepain. Après avoir roulé, je déjeune à la cure d'Argenton sur Creuse avec les 3 co-curés père Stéphane de Maistre, père  Michel Basque et père Serge, avec Agnès, la secrétaire paroissiale depuis 11 ans et 3 religieuses de St Charles (Angers). Belle tablée... et belle platée aussi de riz et de bon poisson !
Sieste et oraison à l'église qui était ouverte ("Votre église est-elle ouverte?", - "Mais bien sûr !"... Heureuse évidence qu'on ne rencontre pas partout en France !"). Dans l'après-midi, un bon moment avec le curé d'Argenton et départ à 17h30. Arrivée à St Benoît du Sault vers 19h30 où l'hébergement m'est offert dans une des 3 chambres d'hôtes au sein d'un château plus vieux que celui de Baye !
Je suis logé au "Portail", mes bienfaiteurs ne sont pas là (celle qui m'offre la chambre, une pharmacienne, me dit au téléphone qu'elle prépare un enterrement).
Plateau-repas dans ma chambre : je mange ce soir en solitaire.
Après dîner, une soirée avec les fondateurs des éditions bénédictines (Véronique et Yvon Minier): ce nom éditorial vient du fait qu'il sont installés à St Benoît du Sault (très belle vieille ville moyen-âgeuse, d'ailleurs), et non du fait qu'ils éditeraient uniquement des oeuvres de St Benoît! Yvon, natif d'ici, est un converti au parcours atypique (philio, psychanalyse...). Le lien avec les Foyers ? c'est aux Editions Bénédictines qu'est édité "De l'admiration à l'adoration, Conversation avec Norbert Tannhof" du père Alain Bandelier (N. Tannhof fut le prof de philo du père Bandelier). Je les quitte vers 22 h30.

Mercredi 25 mai,  « pour la première fois, je monte des côtes à pied" ! aux environs de Limoges

Ce matin, un départ exceptionnellement matinal : 9h. Pique nique à Morterolles.
Les évènements du jour :
* la coquille de St Jacques de mon vélo (donnée par François Louviot) est repérée par un irlandais qui m'interpelle.
* 36 km en une matinée !
* plus de souffrances l'après-midi, sur l'ancienne nationale 20 : je monte les côtes à pied.
Et aussi, je n'ai pas trouvé les routes autorisées pour les vélos pour entrer dans Limoges. Je n'ai pas voulu emprunter l'autoroute !
Messe le soir chez Mme Clappier, la maman d'Alain (groupe de priere du 222 - rue du Fbg St Honoré -).
* la communauté St Martin : de nouveaux petits clins d'oeil. à Châteauroux, mon hébergeuse avait un faire part d'ordination pour la Cté st Martin (samedi 25 juin Blois) ; ce soir, j'apprends que Nicolas Clappier est ordonné diacre... le 25 juin à Blois.

 Et demain ? Beau défi en perspective pour notre pélerin : « ce sont 104 km qui m'attendent ! j'ai l'intention d'arriver chez les amis du père Dominique Lamarre à Chancelade".

2 routes possibles : la nuit portera conseil...  Prochain épisode, très bientôt...

Jeudi 26 mai,
Messe célébrée chez Mme Clappier. Puis dans l'église d'à côté, dédiée à St Michel, je prie à côté de la châsse de St Martial, premier évêque de Limoges. Départ à 11h. Pique-nique vers 14h. Pas de pluie. Je m'arrête ensuite dans un petit village La Coquille (c'est là qu'on remettait la coquille aux pélerins, dans le passé)
Remise de la coquille... ici, au départ de Baye !




et j'arrive au Relais St Jacques où l'on me remet ma première coquille auto-collante ! Les bénévoles, appelés bénévoles hospitaliers, m'accueillent chaleureusement.
A Thiviers, sur la N21, très bon contact avec le curé. Il me passe la clé de l'église, et je peux faire une Heure Sainte moins nocturne qu'à Vézelay !


Vendredi 27 mai, "enfin une expérience polyglotte ! et récit de ma première chute en vélo !"
Au petit déjeuner ce matin : le curé, moi, et un original pélerin allemand (pélerin de la Paix), 35 ans, 2.10 mètres !, nouvellement converti et qui me fait penser à Benoît Labre. Le curé ne parlant pas allemand ni anglais, je fais donc l'interprètre avec joie !
Messe chez les soeurs à 8h30. Départ vers 9h30. J'arrive à Chancelade, non loin de Périgueux, chez les Fournier, amis du père Dominique Lamarre. Il est 13h.

Ces derniers jours, je me suis cassé la figure bêtement, à petite vitesse (faux trottoir). Je suis un peu écorché, j'ai tordu une dent du plateau de mon vélo. A Chancelade, je parviens à la redresser... et mon bon ange est là car Mme Fournier est infirmière.
Lessive, un peu de repos pour aujourd'hui... enfin, je le pensais car un autre dépannage m'attend :

Le voilà : j'appelle le Foyer à Baye. Le père Denis Sonet arrive au Foyer ce vendredi après-midi en prévision du week-end de récollection spiritualité conjugale qu'il va prêcher demain. Je fais la hotline au téléphone : le vidéoprojecteur projette des images mais pas de sortie son ! Le cinéma est muet, comme au temps de Charlie (or la prédication du P. Sonet a besoin d'un support audio visuel).... 3/4h au téléphone quasiment auprès de Liseranne et Elisabeth.... je raccroche sans que le son ne soit revenu à Baye...
C'est le combat des début de retraites... et tout rentrera dans l'ordre, tardivement, sans explications...


A Chancelade,  il y a un prieuré des chanoines de St Augustin sur Rhône. 2ème messe de la journée, avec eux.


La famille Fournier à Chancelade


cathedrale
St Front à Périgueux

Samedi 28 mai, direction Bergerac

Messe concélébrée dans la chapelle St Jean (Abbaye de Chancelade) puis départ vers 10h.
Le soir, à Bergerac, m'accueille le père René Michon (pas de lien avec le père Bernard Michon), spiritain.


Demain, nous prierons ensemble l'office des lectures et les Laudes.




Dimanche 29 mai, pélerin cycliste... vagabond : je vais passer ma nuit dans un local dit "local des vagabonds" !
Départ de Bergerac vers 10 h. Messe dominicale à Eymet, concélébrée avec un prêtre du diocese. Je déjeune chez les Priarolo.

Pierre le sacristain, Bernadette Priarolo, une vieille amie des Priarolo, p Sébastien polonais, et Tony Priarolo

Pour une fois, un café... bon carburant pour continuer ma route à 14h45. Arrivée à Casteljaloux vers 20h. Nuit au local des vagabonds : j' y suis seul, je peux me laver quand-même ! ... Je traîne un peu ce soir pour me coucher, d'où un lendemain un peu difficile !

p. M. Lasserre, curé de Labastide d'Armagnac


Lundi 30 mai, la journée des belles surprises
Traversée de Houeillès où ND du foyer m'accueille !


et aussi Notre-Dame des cyclistes, soyez mon soutien" !


Revenons donc sur cette journée dense :
Messe avec une dame du pays. Je mets le cap sur Labastide d'Armagnac. C'est vrai que le démarrage est un peu dur, que je m'arrête en route pour une petite sieste. Le matin, je pédale plus facilement que l'après-midi donc je décale assez tard ma pause pique-nique.  J'arrive le soir dans une famille très sympa, Mr Claude  et Mme Danièle Nadeau ; lui est le président de l'association Notre-Dame des cyclistes. Le sanctuaire fut fondé en 1959.

Le soir, je dors au château du Prada, chez Philippe et Béatrice de Bougon
Philippe et Béatrice de Bougon


Un petit aperçu sur ce sanctuaire ND des cyclistes :
Le Tour de France 1989 : c'est la célébration de son trentième anniversaire en 1989 qui a amené les directeurs du Tour de France cycliste à proposer au chapelain le départ de la huitième étape du Tour : La Bastide d'Armagnac / Pau ; le départ fut donné de la chapelle Notre Dame des cyclistes.
C'est ainsi que grâce à Notre Dame, pour la première fois dans la déjà longue histoire du Tour, ce nom de La Bastide d'Armagnac était inscrit sur la carte officielle diffusée dans le monde entier. Par la même occasion était signalée l'existence de ce sanctuaire sportif.

Le dimanche 9 juillet 1989 fut donc une journée faste pour cette humble chapelle, trop petite pour la messe qui fut célébrée en plein air par Mgr Sarrabère, évêque d'Aire et Dax, en plein air, sur l'airial orné en son milieu de la belle statue de Notre Dame (œuvre de Mme Brun de la Serve, de Pau) : il s'agit de Marie portant sur son cœur le globe terrestre. Le texte gravé sur ce socle explique ce geste :

 
"Les étapes de la joie " !

Sollicité pour composer un chant à Notre Dame des Cyclistes, le Père André DUZAN, professeur de musique au séminaire, a l'excellente idée de réaliser une composition, paroles et musique, sur les cinq mystères joyeux, intitulé : "Les étapes de la joie". Cette œuvre poétique et musicale est une parfaite réussite que le prêtre dédia à son ami le Père Joseph Massie.
Voici le deuxième mystère:


C'est déjà la grâce de la Fête de la Visitation (que nous célébrerons demain) par anticipation, en ce 30 mai 2011 !

Marie,
Reine du monde,
Vous qui, guidée par la Charité,
Avez parcouru en hâte les chemins de Palestine
Pour aller voir votre cousine Elisabeth et vous mettre à son service,
Daignez bénir et protéger les cyclistes de France et du monde
Et aidez-les à terminer heureusement la principale et définitive étape,
Celle qui mène au ciel.

Amen


Fête de l'Ascension, merci aux amis pour leurs prières
Notamment celle de la famille de Viviane (Viviane, Samuel, Sara Raymond) qui écrit : "Un grand soutien pour ce pélérinage à St Jacques de Compostelle: en ce jour de la fête de l'Ascension, nous prions les uns pour les autres et puis merci de votre prière et soyez assuré de la nôtre. Bonne fête de l'Ascension bien fraternellement en Jésus par Marie."


Flashback sur les 2 derniers jours :

Mardi 31 Mai, messe à ND des cyclistes : 5 personnes dans la chapelle. Bonne rencontre avec le curé à 11h. Départ du château vers 13h 15 simplement ! Pique-nique 2 heures plus tard quasiment, à l'entrée de Mont de Marsan. Arrivée au Carmel de St Sever pour les vêpres où je tombe sur un ami de Françoise Batard, ami de Montmartre : Jean-Claude Deitz. Autre beau signe de la Providence : la soeur tourière du Carmel, sr Claire, est une amie de Jacqueline Belong !

soeur Claire, carmélite

A Maylis, abbaye bénédictine, je retrouve le frère  Jean de la Croix, un ancien du 222, par le passé au Bec Hellouin. Complies à 20h45. Nuit au Carmel.

Mercredi 1er juin, au Foyer, nous communiquerons au père Leroy en ce jour à quel point cette journée est dense : retour définitif de Marie-Claire Salomé parmi nous, opération de Marie-Agnès (oreille), mort de sr Marie-Mad, la soeur carmélite, âgée, d'Henri (elle passe de ce monde au Père à l'heure des premières vêpres de l'Ascension), etc...

Je concélèbre la messe au carmel à 8h30 avec un prêtre burkinabé qui connaît bien le père Jacques Larbat (père de Foyer au Burkina). Confession et décollage à 10h 40.
Les montées deviennent plus sévères : je peine un peu en vélo et je dois mettre parfois le pied à terre, et pousser le vélo. Le soir, accueil chez une dame du prénom de Bernadette. Demain, concélébration à Osserain avec le curé. Cap sur St Jean Pied de Port où je vais être hebergé dans la cure.
Pique-nique "folklorique" chez Total. Je me convertis au café...
Cap sur St Jean Pied de Port.


Ce soir, Ascension, le p Dominique Cornu, curé, m'accueille chaleureusement au presbytère de St Jean Pied de Port,


père Dominique Cornu, curé
Vendredi 3 Juin, "Je suis en Espagne !.... ça monte dur et j'entre dans le circuit pélerins (lits superposés, accueils plus spartiates)!! "


La famille du Foyer médite : le bon accueil que notre père a reçu jusqu'à maintenant, peut-être ressemblait-il à cela ? ou bien maintenant que ca devient très sportif en Espagne, peut-être notre père va t'il rêver de cela ? (cf image ci dessous)

Hagetmau: fabrique de chaises!




Il est sur la bonne voie, quoiqu'il en soit...

à St Palais, la coquille, sigle de la route vers st Jacques de Compostelle

Quelques messages récents d'encouragement ... un bon carburant pour poursuivre ! :
  1. "Merci pour le blog du père François Jérome, très intéressant, transmettez lui le bonjour et les félicitations pour son parcours et sa volonté d'y arriver." (une amie de Talus St Prix, MTP)
  2. "j'ai inscrit l'adresse de son blog sur ma "barre personnelle", ce qui me permet de suivre le pèlerinage en union de prière avec le père. Dites-lui mon encouragement et mon union de prière. Fraternellement vôtre!" (père Didier)
  3.  


"enfin l'Espagne!" !


  "De st Jean Pied de Port à 200 m au col à 1057 m : en 27 km, beaucoup de marche à pied !"

Au col de Roncevaux

Vendredi vers 17h, juste après le col, je suis accueilli dans l'hébergement pour pèlerins: 10 Euros + 2,50 pour la coquille. Lits superposés, c'est comme une auberge de jeunesse, avec, en plus, l'esprit d'un pèlerinage, et pas de limite d'age (pas de couverture fourni, j'ai froid la nuit!). Apres la douche je dine avec mes provisions (vive le riz à cuire en sachet!) vers 18h.

 L'église est ouverte
 au col de Roncevaux

 chapelet à 19h30, un peu rapide pour mon espagnol! Messe des chapelains à 20h, à laquelle je concélèbre, pour la première fois en espagnol, puis ils bénissent les nombreux pèlerins, beaucoup plus nombreux que ceux qui ont communié.

Samedi 4 juin 2011


"Admirez la majestueuse cathédrale de Pampelune !"
Cathédrale gothique  des XIVe-XVI e s

J'ai la chance de pouvoir célébrer en français à 8h, avec une pèlerine qui en profite pour se confesser après. Départ un peu avant 10h, picnic en route  à 13h passé, arrivée à Pampelune vers 15h, je découvre le grand séminaire, mais pas âme qui vive dans cet immense bâtiment; tout de même je rencontre un prêtre qui vient y déjeuner chaque jour, le père Valentin EGUILAZ ORTEGOZA, qui travaille pour les missions à l'archevêché et est aussi curé.



père Valentin, qui m'a invité à dîner samedi soir et m'a donné une couverture, et ses confrères, Jean-José, et Modeste avec qui j'ai concélébré Dimanche à 10h30 (ici en Espagne c'était l'Ascension!).

      Il m'emmène à... l'auberge pour pèlerins "Jésus et Marie" qui loue une couverture pour un supplément    de 2 E: Deo gratias! Il me fait découvrir un peu Pampelune, la cathédrale,



 l'arène pour les corridas en juillet chaque année: souvenirs d'Ernest Hewingway ("Pour qui sonne le glas")... Je prie à la cathédrale, encore un chapelet public, trop rapide en espagnol. A 20h15 je le rejoins dans sa paroisse où je vais en vélo, il m'invite à dîner, très gentiment.

DIMANCHE 5: ASCENSION en Espagne! 
Dès 6h, départs de pèlerins marcheurs: vive les boules Quiès et le masque Quiès! A 9h, l'auberge ferme, je retourne à la paroisse Ste Vicenta Maria de Pampelune et je concélèbre à la Messe de 10h30. Enfin je pars à 12h.

A 14h30, picnic à Puente La Reina, à l'auberge, avec tables et bancs, et autres pèlerins,


 et l'église de la crucifixion, ouverte! J'en repars après 16h, pour arriver chez les missionnaires du Verbe divin, à Estella:


je tente ma chance... et je suis bien accueilli: Deo gratias! Belle chambre, comme à Baye! Douche. Vêpres en espagnol à 20h, puis souper. Essais infructueux sur internet...

Lundi 6 juin

C'est d'Estella que je prends la main ce lundi 6 pour mettre à jour ce blog, accueilli par les missionnaires du Verbe divin.

L'église San Miguel Estella
8h messe concélébrée en espagnol, puis petit déjeuner avec les 12 religieux; après tél. à notre webmaster... qui ne peut rien pour moi, j'arrive à modifier le blog, mais pas encore à insérer les photos! Peut-être Baye y arrivera mieux que moi, Emmanuelle, ou Liseranne: je leur envoie les photos, merci d'avance. Et merci au Verbe divin, c'est chronophage, et en auberge, c'est 1 euro pour 20'! J'espère reprendre la route à 11h30, et faire environ 50 km par jour: à 50 km Logroño (prononcer Logrognon)... Union de prière!
Arrivé à Logro"gn"o (grosse ville) , avec un orage "carabiné", le père loge à la paroisse st Jacques.

 Accueilli par le curé, il a droit à un logement de faveur : à part ! Deo gracias!
Nous avons dîné tous les 18 pèlerins ensemble,(ce qui n'est pas habituel du tout car souvent, chacun gère ses affaires indépendamment des autres); l'un d'eux est de Versailles, marié, père de famille  de 6 enfants.
Mardi 7 Juin
A 8h30, le père concélèbre en espagnol avec le curé de l'église St Jacques à Logroño. Après téléphone avec Baye (merci TeleRabais!) il arrive à partir. Le compteur indique 1200 km depuis Baye!




Je suis ce soir 7 à st Dominique de la Calzada, où je suis arrivé vers 17h:


1er gîte complet, place dans le 2e, douche, lessive en machine, visite de la cathédrale et de ses trésors (en photos l'entrée et un retable), oraison,



et maintenant internet (1 euro pour 1h), il y a de la place pendant que la majorité des pèlerins dînent!
ce 7 un peu de crachin, plus dur hier!





La cathédrale de Santo Domingo de la Calzada, communauté autonome de La Rioja en Espagne, est dédiée à Saint Dominique de la Chaussée.

Depuis 1959, elle a le titre de concathédrale avec celle de Logroño et de Calahorra.
L’église primitive était placée sous l'invocation d’El Salvador (le Sauveur) et Santa María, pour laquelle le roi Alphonse VI a fait don d'un terrain en 1098.
Elle a été consacrée en 1106 par l'évêque Don Pedro Nazar. Elle a été Collégiale jusqu’en 1158 et Cathédrale depuis 1232, étant le siège de l'évêché de Calahorra-La Calzada.
Les travaux de l'église romane actuelle ont commencé en 1158, en conservant une grande partie de l'ancienne. Ils ont été dirigés par maître Garçion. Au XVIe siècle, une partie du transept a subi une importante modification avec l'extension du côté gauche pour la tombe de Saint Dominique. Organisée comme une église de pèlerinage, modèle existant le long du Chemin de saint Jacques de Compostelle et qui a comme caractéristique la prolifération de chapelles et l'existence d'un déambulatoire dans son chevet qui permet la circulation intérieure.

Le Retable

Le sculpteur Renaissance, valencien, Damián Forment a laissé dans la cathédrale une de ses œuvres les plus grandioses, celle du Retable. C’est la seule de ses réalisations qu'il a effectuées en bois, les autres étant en albâtre (retable du Pilier de Saragosse, retable du Monastère de Poblet, etc.) de neuf mètres large et de treize mètres de haut. Bien qu'il soit décédé en 1540 dans cette ville, il a laissé pratiquement terminée son œuvre.
La polychromie est l’œuvre d'Andres de Melgar.
Dans sa partie centrale la statue d'El Salvador, titulaire de la cathédrale. En haut l’Ascension de la Vierge. Le tout entouré de scènes comme l'Annonciation, l'Adoration des Bergers, l'Adoration des Rois, la Présentation, la Résurrection, Pentecôte, la Chute du Christ, la Cinquième Angoisse et la Flagellation. Il y a en outre vingt statues entre lesquelles Saint-Dominique de la Chaussée.

La chapelle de Saint Dominique

Le sépulcre de saint Dominique est conçu comme l'élément central d'une chapelle de la cathédrale.
Sur le couvercle le gisant du saint est roman fin du XIIe siècle. Saint-Domingue apparaît avec ses vêtements reposant sa tête sur des coussins et accompagné de six petits anges, deux à la tête, deux à la hauteur de la ceinture et deux aux pieds. L'œuvre était polychromé dont il ne reste que des traces.
Les scènes qui entourent le sépulcre ont été parrainées par l'évêque Diego López de Zúñiga et ont été effectuées vers 1440 en style gothique. Elles racontent les miracles du Saint.
Il est surmonté d'un baldaquin en albâtre, sur des dessins de Vigarny, et réalisé par Juan de Rasines en 1513. Il est décoré de bas-reliefs relatant la vie du saint.


Mercredi 8
Départ de Santo Domingo de la Cazalda un peu difficile: Raphaël est très strict pour que tout le monde soit parti à 8h... Le soir, après 73 km, accueil à BURGOS par Marie-Noëlle, à l'auberge "Emmaus" attaché à la paroisse St Joseph

 Cette française de ND de Vie, est très accueillante (elle connait bien le p. Diaz, curé de la paroisse st Jacques de Logrono); de plus il y a l’adoration perpétuelle dans cette paroisse de Burgos depuis février! J'étais d'abord allé au séminaire, à la fois petit et grand, sans succès. Mais je ne suis pas décu. Comme à Logrono, diner avec les pèlerins, jeunes en majorité...
Jeudi 9 juin,
 Ce matin 9, après un départ à 8h de l’hébergement "Emmaus", j’ai pu entrer dans la cathédrale de Burgos pour y prier… sans payer, me confesser, quelle joie; route N 120, 85 km sans difficultés, pas de grosses côtes ni de pluie. Je suis arrivé, après 85 km, vers 17h30 à Carrion de los Condes:  Carrion de los Condes a 3 auberges pour pèlerins, toutes 3 en lien avec des sœurs, 2 étaient déjà complètes. Je suis à l’auberge du St Esprit, très actuelle en cette préparation de la Pentecôte, chez les sœurs de st Vincent de Paul (filles de la Charité). Je suis de cœur avec Henri-Dominique, qui est allé lundi dernier enterrer à Caen sa sœur ainée, sr Marie-Madeleine, carmélite, 96 ans, décédée après une longue agonie, et avec Claire, dont le papa, Daniel Gournay, est décédé Dimanche dernier: sa santé s’était vite dégradée...
Ici, ce soir à 20h, j’ai concélébré avec le curé de Carrion de los Condes, très dynamique, qui a béni ensuite les nombreux pèlerins, en majorité espagnols. En ce jeudi soir, j’ai pu ensuite prier dans la chapelle des filles de la charité, dans la maison où je loge: Deo gratias! Samedi, déjà la ville de León... Merci à tous qui prient pour moi, et pour la famille de Baye, éprouvée par ces 2 deuils.
Vendredi 10 juin 2011
Ce matin, messe à 8h dans la chapelle des filles de la Charité, seul, en espagnol! Des cigognes, dans les champs et sur les toits!
Seulement 44 km aujourd'hui: je m'arrête à SAHAGUN, dans l'auberge des moniales bénédictines! C'est la fête dans cette ville:

Les boules Quiès sont bien utiles pour la nuit! Régime presque de luxe, chambre avec seulement 2 lits, et j'y suis seul. J'ai compris 5 euros pour la chambre, en fait c'est 15... Vêpres à 19 h avec les soeurs moniales, qui sont 12. Après un déjeuner à 8 euros, je dîne seul dans ma chambre: vive le riz!

Samedi 11
Messe concelebrée en espagnol ce matin avec l'aumônier des soeurs. Picnic ici, à Mansilla de las Mulas, et internet! Ce soir, León, après 58 km sans problèmes sur goudron tout proche du chemin des marcheurs. Arrivée, non sans peines dans León, grâce à un pèlerin allemand qui me donne son plan de LEON, à l'auberge attachée à une autre abbaye de bénédictines: régime des extrêmes, ici nous sommes en dortoirs; dans le mien nous sommes 26 en lits superposés, mais j'ai bien dormi! D'abord premières vêpres solennelles de la Pentecôte, après une procession dans leur cloître... Verre de l'amitié après: beaucoup de pèlerins. Ici pas de possibilités pour cuisiner, cuire mon riz: merci mon Dieu, ce n'est pas le tout de prôner les bienfaits de la sobriété, surtout les veilles de fête, encore faut-il le vivre!

BONNE FETE DE PENTECOTE, DIMANCHE 12 JUIN 2011
Après adoration hier soir à la paroisse San Isidoro (perpétuelle dans cette paroisse),
 je quitte l'hébergement à 7h20 (après un petit déjeuner bienvenu offert sur place). Après passage à la cathédrale encore fermée, je profite de l'adoration à San Isidoro avant la Messe de 8h30 où je concélèbre, toujours en esgnol: je commence à m'y faire! Après 26 km je suis à San Martin del Camino où j'ai été bien accueilli pour manger la paëlla achetée ce matin dans une épicerie et mettre à jour ce site! En roulant, surtout prière du chapelet, sans chapelet! Chaque dizaine dans une langue différente, allemand, puis espagnol, francia, anglais et latin. J'ai le temps de prier au moins 2 chapelets, en pensant à tous ceux qui en ont besoin, vous tous, mais aussi ceux qui font ce "camino", cette route vers Compostelle, avec des motifivations extrêmement variées!

Ce soir, après 53 km depuis León, Astorga, à  18h passés! Dans la première, de la place, tout de même... Auberge "municipale" "Servias de Maria", coût 5 euros! Petite chapelle dedans...

Internet gratuit, cuisine où je peux manger der nouilles au fromage, cuire mon riz... Mais d'abord commencer par le plus important, avant internet, l'église, juste à côté, ouverte! J'y prie les vêpres, juste avant un chapelet et la Messe à 20h. Douche, souper, et enfin j'arrive non seulement à modifier le blog, mais aussi à le publier! Merci st Isidore! Bonne nuit dans un plus petit dortoir, nous ne sommes qu'une dizaine...

Lundi 13 juin 2011
Réveil naturel vers 5h30, prière, 15' de gymnastique spéciale pour le dos (qui demande une table solide, et j'ai réussi à en trouver une chaque matin jusqu'ici!) dans la salle à manger encore vide. 3 polonais arrivent qui ne parlent que polonais, nous partageons leur thé, mon riz, le Pater!

Marcheurs, eux partent sans tarder, je réussis à être dehors à 8h, heure de fermeture de l'auberge. Traversée d'Astorga, vue sur la cathédrale encore fermée;

la petite route goudronnée est toute proche du chemin des pèlerins marcheurs. Nous passons en 30 km d'une altitude de 868 m à 1504 m, au lieu-dit Cruz de Ferro. J'y arrive mieux que dans les premiers temps de grosses montées après St Jean Pied de Port. A Rabanal del Camino, après 20 km, je retrouve les polonais partis un peu plus tôt, mais à pied! Dans ce village des moines bénédictins, mais je dois continuer sans les voir. Pique-nique à 14h à Cruz de Ferro avec mon riz et thon à l'huile. Redescente de la montagne beaucoup plus rapide (en vélo), heureusement mes freins fonctionnent bien. Arrivée vers 16h à la ville de Ponferrada où je fais étape cette nuit dans l'unique auberge pour pèlerins seulement (mais 185 places!): inscription, vêpres, lessive par moi-même à l'eau froide, douche, souper avec d'autres pèlerins francais qui acceptent gentiment de m'accueillir; nous allons ensuite à la basilique où je concélèbre avec le père Miguel à la messe de 20h... Demain mardi il faut être parti à 7h30!

Mardi 14 juin 2011
Ponteferrada: internet hier soir, mais pas gratuit, et fin automatique à 22h! Bonne nuit en dortoir, laudes seul, gym, petit déjeuner à beaucoup; sortie à 7h30, et départ à 8h. Après 23 km je suis à 10h30 dans une petite ville, Villafranca del Bierzo,  où je peux bénéficier d'abord de l'église, ouverte, puis d'internet dans l'auberge pour pèlerins, avant même l'heure officielle d'ouverture. On y trouve aussi un beau château:
Enfin je peux y faire quelques courses; mais je n'y trouve pas encore de petit dictionnaire franco-espagnol: il ne faut jamais se décourager! Santiago est à environ 200 km : je continue, avec des montées en perspective!
Pas trop aujourd'hui, mais un beau chemin sinueux en vallée. Comme souvent je pique-nique en hébergement, sans y rester pour la nuit, plus ou bien recu; mais j'ai toujours pu y bénéficier d'un siège et d'une table, et des toilettes, souvent d'une assiette et de couverts. Aujourd'hui c'est à Trabadelo, vers 14h, l'heure espagnole pour le déjeuner, à 33 km de Ponferrada. Dans l'après-midi, plusieurs petits villages avec leur église ouverte, Deo gratias:
A 16h30, j'arrive à Vega de Valcarce, et j'y dis la messe à 18h, pour la première fois en Espagne seul célébrant, avec une quinzaine de pèlerins, argentin, espagnols, anglophones, une coréenne! Un seul détail difficile: la responsable locale m'avait indiqué comme étant de l'eau, de la cire liquide: je m'en apercois au moment du lavabo, et un des pèlerins me dépanne en me donnant son eau! La goutte dans le calice est sans conséquences, grâce à Dieu! L'église reste ouverte jusqu'à 21h, je peux encore en "profiter" après la messe. Je suis en hébergement dans l'auberge "du Brésil", plus chère que l'auberge municipale, mais plus tranquille. J'y suis seul pèlerin avec Daniel, un pèlerin veuf, protestant hollandais, avec lequel je parle bien, en anglais; nous sommes 2 seulement dans le dortoir: nuit tranquille.

Mercredi 15 juin 2011
6h30: petit déjeuner tous les 2. Daniel part le premier, à pied, pour une montée de 630 m à 1330 m en 12 km! 


J'arrive à partir à 9h. Montée assez rude en effet! Après 18 km, à 13h, O Cebreiro, 1300m! Je continue pendant 9 km en crête pour pique niquer à Alto do Poio à 14h25: j'y retrouve des pèlerins francais, certains qui étaient à la messe hier, on en parle. 

Enfin je reprends la route, la descente est plus rapide, et j'arrive à 16h45 à Samos, après 51 km. Il y a là un monastère de bénédictins avec une quinzaine de moines; je suis hébergé dans leur auberge pour pèlerins, assez sommaire: pas de cuisine, surtout un dortoir et des sanitaires. Je concélèbre avec eux à 19h30, messe avec les vêpres intégrées; évêque nommé: Alfonso.

Jeudi 16 juin 2011
Hier sainte Germaine (prénom de maman), aujourd'hui, saint J.F. Régis: bonne fête à ceux qui portent ces prénoms. Je pars à 7h35, m'arrête après 12km à Sarria, ville plus importante, quelques courses, mais pas de mini-dictionnaire franco-espagnol Larousse! Picnic en route, et arrivée à 15h à Portomarin, avec un pont impressionnant.
Auberge municipale où je peux faire une lessive en machine, avec Hubert et Francoise, un couple des Landes, nous partageons pour la remplir, et ils m'invitent à dîner ce soir. Eglise st Nicolas ouverte où il fait bon prier: j'y concélèbre à 20h avec le padre Antonio, curé du lieu dans l'église St Nicolas: 
Il n'hésite pas à me faire dire des prières de la prière eucharistique! Internet seulement en cyber-café. J'espère être Dimanche à Santiago: Buon "camino"... à vous aussi, autrement.
Hubert et son épouse m'ont donc emmené au restaurant où le menu à 10€ fut tout à fait honorable: calamars, puis bon steak avec des poivrons (pas forts). Nuit en dortoir assez petit (une dizaine de lits superposés) et une fenêtre entrouverte: j'ai bien dormi.
Chaque auberge peut avoir des conditions assez différentes:
en auberge municipale coût en général 5€; douches toujours séparées hommes et femmes, mais ici pas de porte ni de rideau pour chaque box de douche! Dortoirs + ou - grands, ici pas de couverture fournie, mais on y donne une taie de traversin et un drap housse en papier; cuisine assez moderne, plaques chauffantes par induction, mais une seule casserole, pas de frigo ni de couvert! J'ai tout de même pu faire cuire du riz (trouvé sur place, don de pèlerins qui s'allègent au maximum! Souvent la pression pour le départ à l'heure prévue le matin,  mais ici personne de responsable vue ce matin; pas d'interrupteurs pour allumer les lumières, allumage automatique à 7h, pour un départ demandé à 8h.

Vendredi 17 juin 2011j
Beaucoup de pèlerins marcheurs partent très tôt, dès 6h pour certains: c'est aussi bien pour l'utilisation des lieux communs.
Je pars à 8h30, temps frais et couvert. Je remarque en route ce que m'a signalé Hubert: les cimetières ont des tombes non pas en terre, mais "tiroirs":
Cela me rappelle l'enterrement de dom Raymond Chappuis, au monastère bénédictin du Bouveret (dont notre communauté ND de la Sagesse a d'abord dépandu, et nous étions 4 à êjulian,tre ordonné, il y aura bientôt 30 ans). Le cercueil a été rempli de chaux blanche, pour absorber l'eau du corps du défunt, lequel était revêtu de sa bure noire: c'était très impressionnant...
Route avec des bonnes montées, mais pas trop; temps frais et couvert; passage rapide vers 13h à Melide (40km). Avec du crachin, je continue 15km jusqu'à Arzúa où j'arrive après 55km (4h25), un total de 1816km depuis Baye. A 15h je trouve un lit l'auberge de Fonte, privée, 10€, mais plus petite (23 lits): je suis dans un dortoir à 2 lits seulement; internet, cuisine.
Je concélebre à 19h30 avec le curé du lieu, don Ignatio, et prie pour la première fois pour Julian,  l'archevêque de Santiago de Compostelle.
Samedi 18 juin 2011
Apres une bonne nuit, je quitte l'auberge pour concelebrer à 8h30 dans la meme église d'Arzua, mais avec don Bernardino. Après la messe, les laudes en espagnol. Départ à 11h, pour aller seulement jusqu'à Monte de Gozo (Mont de la Joie), à 35 km, 5 km avant Santiago. Mais je n'y arrive qu'à 16h, après encore quelques "bonnes" montées, et picnic en route. Là il y avait une tradition au Moyen-Age, y monter en courant, et le premier arrivé était appelé le roi du pèlerinage: peut-être est-ce là l'origine de mon nom de famille! Là Jean-Paul II est venu et a célébré pour une grande foule, un monument le rappelle. J'y monte avec joie et prie pour mon ancêtre "jacquet" dans la petite chapelle San Marcos; un prêtre angolais vient y célébrer la Messe de la Trinité à 19h30, je la sers. Diner et coucher à l'auberge pour pèlerins, toute proche. Demain Dimanche, arrivée à Santiago, j'espère bien concélébrer à la Messe pour les pèlerins à midi à la cathédrale!

DIMANCHE de la TRINITÉ 19 Juin 2011
...et aussi fête des pères: bonne fête aux pères de famille, pas suffisamment soutenus dans leur belle mission, sans oublier les pères seulement selon l'Esprit, mes confrères.
Monument rappelant la venue de Jean-Paul II
Après une bonne nuit de repos dans un dortoir où nous ne sommes qu'une huitaine. Lever matinal qui me permet d'aller dire les Laudes au sommet du Monte de Gozo, avec le soleil levant.
Départ à 8h45 pour Santiago où je commence par me "poser" à l'auberge Acuario qui a le mérite d'accueillir les pèlerins dès 9h du matin... et de les héberger 3 jours, s'ils le souhaitent. Après inscription, dépôt de mes bagages, et même un peu de lessive à la main (mais à l'eau chaude ici!), je repars en vélo, léger, pour encore 3km jusqu'à la cathédrale.

Après avoir attaché mon vélo "couché" made in Taïwan de marque "Cruzbike" (il porte bien son nom: vélo de la croix, mais aussi de la joie!), et surtout l'avoir confié à mon ange gardien, je rentre dans la cathédrale. Seulement 2 confesseurs, un en espagnol et francais, l'autre en espagnol et allemand... Trop d'attente, je vais à la sacristie pour concélébrer à la messe des pèlerins à 12h. Un concélébrant italien veut bien me confesser, en anglais, et en profite pour se confesser après! Nous sommes une dizaine de concélébrants, espagnol, plusieurs italiens, un coréen du sud... La cathédrale est pleine, une soeur fait chanter, un peu de latin. Grande joie! Après je trouve une soeur qui parle anglais (elle est de Guinée Equatoriale!): d'accord pour que je confesse après (francais et anglais), Deo gratias! C'est plus de la pêche à la ligne qu'au filet, mais je ne m'arrête qu'à 15h. Avec le chef sacristain, je réserve pour une célébration privée de la messe demain lundi à 8h30, au tombeau de st Jacques à la crypte. Sortant vers 15h, je découvre de plus près une occupation (pacifique) devant la cathédrale,


"révolution" contestant la construction de l'Europe seulement sur des valeurs financières: c'est plutôt sympathique, Philippe, espagnol parlant francais m'explique, je partage leur repas, à l'heure espagnole! Je découvre un peu plus la vieille ville ensuite, l'église des franciscains où je prends un temps de prière. Retour à l'auberge, douche, souper...


crypte, autel des reliques de st Jacques
Lundi 20 juin
Réveil à 7h, gym et petit déjeuner sans tarder pour être à l'heure à la cathédrale de Santiago de Compostelle pour la messe à la crypte: 8h30, messe de st Jacques! Laudes après, puis je vais travailler à la bibliothèque publique. Dans l'après-midi, je retourne confesser à la cathédrale. Retour à l'auberge  où il y a ce soir un bon nombre de francais!

Mardi 21 juin 2011
Je renonce à l'aller-retour à Finisterre, pour me préparer au retour plus en douceur, afin d'éviter la "décompression" brutale. Aujourd'hui, après 17h, confessions à la cathédrale, puis je concélèbre, en l'espagnol bien sûr, à la messe de 19h30. Ensuite prière partagée de 20h30 à 21h30 avec les pèlerins volontaires: beau défi de langues, avec des espagnols, des brésiliens... Heureusement j'ai rencontré juste avant un jeune français, militaire, qui a appris vite et bien l'espagnol, étant amoureux d'une espagnole!

Mercredi 22 juin
Pour une fois j'arrive tôt à la cathédrale, vers 8h30, pour prier avant la messe des chanoines à 9h30, avec laudes intégrées, en latin: j'y suis plus à l'aise qu'en espagnol! Confessions ensuite. En rentrant à l'auberge à 2km, je passe par la gare routière pour reconnaître les lieux. Puis je vais au supermarché Al Campo (Auchan) pour quelques courses, et aussi pour rapporter un grand carton afin d'emballer mon vélo démonté! Cela me prend tout de même plusieurs heures...

Jeudi 23 juin 2011: adieu à Santiago!
Je retrouve Françoise et Hubert, français des Landes d'abord rencontrés à Portomarin le 16 juin, et retrouvés ici, pour ma dernière messe à Santiago, à 7h30, sur la tombe de St Jacques. Hubert m'aide beaucoup en portant ensuite le vélo empaqueté de l'auberge à la gare routière!

Notre car d'Eurolines prévu à 11h30 part un peu avant midi, et, de ville en ville, nous faisons retour vers la France: Ponferrada, Astorga, Leon... Les chauffeurs se relaient. Le Vendredi 24 à 6h Poitiers, puis Tours, vers 10h Orléans, puis enfin Paris la porte de Bagnolet vers 11h. Il me reste à remonter mon vélo. Là encore Dieu est bon, même dans les petits détails! Il me manque une pompe à vélo, la mienne ayant disparu. Une passagère - musulmane - qui attend son fils, veut bien garder mes bagages pendant que je vais en acheter une dans le centre commercial attenant, encore Auchan! Et à 15h, je peux partir, pour la première fois en vélo couché dans Paris, chez une vieille amie chez qui je célèbre la messe, me restaure, avant d'aller prendre le train à 17h35 à la gare de l'Est pour Epernay. Dans le train mon voisin, Eric, va dans la communauté du Verbe de Vie à Andecy, à 2km de notre foyer! A Epernay, débarquement du vélo qui se loge dans notre Citroën Berlingo conduite par Vincent: je ne suis pas fâché d'être de retour, et je remercie la "famille" du foyer, et vous tous, pour votre soutien spirituel, moral, voire logistique!

C'est vraiment un beau don de Dieu pour mes 30 ans de sacerdoce, qui seront en fait effectifs le jour de la fête de ND du Rosaire. C'est aussi une bonne préparation des JMJ à Madrid où je dois aller avec les foyers de charité (du 11 au 22 août, mais je devrai repartir le 20 de Madrid).

Deo gratias!
PS du 11 au 22 août 2011, JMJ à Madrid avec les foyers de charité,
- en parler aux jeunes entre 18 et 30 ans,
- les aider spirituellement et matériellement...
En savoir plus : madrid.foyer.fr                   
Contact : madrid@foyer-de-charite.com

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